Les effets de l’usage populaire d’outils intuitifs. L’inconscient dans la classe. Un équilibre nécessaire dans la formation de nos capacités raisonées et nos capacités intuitives.
Les recherches
Les effets de l’usage populaire d’outils intuitifs
Ces vingt dernières années, les outils intuitifs ont crée des emplois, transformé nos modes de communication, et élargi le champ des possibles. Les enfants naissent et grandissent à présent dans un monde fort différent de celui que nous avons connu. Par l’usage de ces outils, leurs capacités intuitives se développent, tandis que les personnes nées jusque dans les années ’60 peinent à se les approprier, et même lorsqu’ils en font un usage quotidien, celui-ci reste fort différent.
En effet, nous avons été et sommes encore à ce jour éduqués et formés à l’usage de nos capacités raisonnées à l’exclusion de nos capacités intuitives. Nous découvrons tout juste grâce aux fulgurantes avancées en neurosciences d’une part, d’autre part grâce au vécu des créatifs notamment dans le domaine informatique, la valeur, la légitimité et les fonctions réelles sur notre équilibre et notre bien-être de nos capacités intuitives.
Dès lors, une application pédagogique permettant un apprentissage équilibré de ces deux catégories de capacités humaines devient une priorité pour bien des créatifs et des scientifiques de nos jours. Notre perception de nous-mêmes, de nos possibles et impossibles, nos choix de société s’en voient petit à petit bouleversés.
Un apprentissage, une valorisation et donc une prise en compte de nos capacités intuitives dans les programmes scolaires et au sein des familles est une source d’améliorations à ce stade encore infinie, troublante pour nos convictions profondes, et qui reste à être explorée. Toutefois, nous pouvons déjà entrevoir ses bénéfices notamment dans les soins et la prévention des maladies du stress, ainsi que la résolution de tous les problèmes humains qui naissent en classe, en groupe, en entreprise,… Les changements dores et déjà en action tant au niveau individuel que social, sont à présent inévitables.
La question de savoir comment les prendre en compte dans les domaines notamment de l’éducation et de la santé, reste cependant à peine effleurée. Marina Dejanovic y consacre sa vie professionnelle, et construit le métier éducatif nouveau des artistes passeurs qui répond aux besoins d’une société nouvelle.
L’inconscient dans la classe
Le sujet intéresse les pédagogues et les écrivains depuis l’après guerre. Les années ’60 ont vu naître une ribambelle de pédagogies nouvelles, dont certaines méthodes ont pu être appliquées au sein de l’enseignement traditionnel, et d’autres restent des méthodes parallèles. L’analogie avec les médecines parallèles est bien entendu voulue. Des associations ont souhaité durant des années unir ses pratiques variées.
L’une des méthodes les plus intéressantes à mentionner ici est celle de la Pédagogie Institutionnelle. Le titre de cette rubrique est une référence directe au livre de Francis Imbert, l’un des fondateurs de cette méthode, dont l’application se réserve aux classes spécialisées conçue pour les élèves en grande difficulté comportementale.
Le chemin a besoin de temps pour être parcouru. Aujourd’hui encore, parler d’inconscient hors les murs d’une pratique psychologique reste perçu comme une sorte d’agression. Le sujet étant traité principalement dans les cas des maladies et des troubles mentaux, la perception du mot « inconscient » est immédiatement liée à ces phénomènes humains ; L’inconscient étant par définition une part de nous dont nous n’avons pas conscience, la perception est teintée également d’un sentiment de violation d’intimité ; Enfin, l’éducation que nous avons reçue et transmettons encore nous apprend à refouler cette part de nous qui, bien qu’agissante, reste invisible, impalpable, non mesurable. Tout cela, sans compter que nos capacités raisonnées ont pour fonction de trier les informations que nous recevons de nos inconscients, selon nos croyances profondes et nos perceptions individuelles des possibles et des impossibles.
Toutefois, le chemin est là, et il est parcouru depuis la Seconde Guerre Mondiale un peu partout de part le monde.
L’arrivée des outils intuitifs est une étape cruciale dans notre perception des capacités inconscientes et la manière dont les inconscients interagissent dans les moments les plus anodins de nos vies quotidiennes. Selon Marina Dejanovic, une prise en compte de l’inconscient, une dédramatisation de la notion même, et un travail informatif sur nos capacités intuitives est aujourd’hui l’une des plus grandes priorités de nos sociétés. Nous sommes en mesure, grâce aux nombreux savoirs réunis aujourd’hui sur le sujet, d’en tirer les premiers bénéfices humains.
Un équilibre nécessaire dans la formation
Le métier d’artiste passeur est conçu à cet effet. Informer et créer des occasions d’apprentissages en toute complémentarité avec les programmes scolaires déjà en place. Le plus incroyable, malgré l’immensité du changement qui s’annonce, et de constater combien il est simple de le mettre en place. En effet, sans rien changer à nos pratiques, simplement en apportant une perception nouvelle de nos capacités intuitives, nous créons automatiquement des comportements et des relations humaines simples, spontanées, enthousiastes, douées de bon sens et d’amour, de soi, de l’autre, du monde vivant. Des solutions à de nombreux problèmes jaillissent d’elles-mêmes de ce type de relations. La créativité, la fraternité et la liberté d’être soi au sein de l’humanité se voient démultipliées de manière impressionnante.
Ainsi, nous préparons le terrain, l’ouverture d’esprit nécessaire à cet inconnu qui nous attend demain.